Après les jardins de Chamerolles et
juste avant Versailles, la classe de Capa UCC est partie en visite au
Château de Villandry.
Racheté par l'Espagnol Joachim Cavallo
au début du 20ème siècle, la propriété a été remodelée à
l'image de ce qu'elle avait du être à la Renaissance. Exit, le
jardin à l'anglaise et retour aux jardins à la française. Leur
organisation est codifiée : on y trouve ainsi un jardin
d'ornement dans la prolongation des salons du château, composé de
quatre « jardins d'amour » et d'une 2ème partie
représentant différentes croix,
le « Jardin du Soleil »,
un labyrinthe, le potager
et le jardin des Simples (composé
d'aromates, plantes médicinales,...).
Un escalier d'eau longeant le
château amène au jardin d'eau dont la pièce centrale est un grand
bassin en forme de miroir.
L'objectif de la sortie était
d'illustrer le cours sur l'histoire des jardins : Villandry est
un jardin de la Renaissance que les élèves pouvaient comparer à
celui de Chamerolles (médiéval) et qui annonçait la visite de
Versailles le lendemain (classique à la française – André Le
Nôtre).
Les adultes apprenant se sont montrés très intéressés par la composition des jardins et très curieux des détails pratiques. Un élève s'étonnait du parfait alignement des tilleuls, tandis qu'un autre demandait si le buis du potager et des jardins d'ornement était taillé avec un niveau. Arrivés au jardin d'eau, ils sont tombés sur les employés chargés de tondre les talus à la pente très raide. C'est un travail extrêmement long qui nécessite d'être deux pour déplacer la tondeuse attachée à des câbles.
Le parcours s'est déroulé dans une ambiance très bon enfant, au rythme d'un jeu de questions-réponses entre les élèves qui révisaient leur reconnaissance des végétaux. Les enseignants donnaient de temps en temps quelques petits "trucs", comme mettre des œillets autour des plantes aromatiques pour repousser les pucerons.
Sur la formation :
Le Capa Travaux Paysagers par UCC est
un formation pour adulte en contrôle continu. Toute personne de plus
de 16 ans recherchant un diplôme dans ce domaine peut suivre ses
enseignements. En ce moment, l'élève le plus jeune a 20 ans. Mais
il y a aussi le cas de Dominique qui a subi un licenciement
économique et qui fait une reconversion. D'autres encore ont besoin
de ce CAP pour pouvoir s'installer à leur compte. C'est cette
proximité avec le monde professionnel qui explique que la formation
soit financée par le Conseil Régional, les Assedic ou encore grâce
à un CIF (Congé Individuel de Formation). Des partenariats durables
ont été noués avec Center Parcs (pour un entretien de sous-bois et
de la maçonnerie), l'Université d'Orléans (pour de l'aménagement
de massifs essentiellement) et la mairie de Tavers (taille de haie).
Le Capa UCC se prépare en 11 mois et 2
semaines en moyenne, sur le cycle de 2 semaines de cours/ 2 semaines
de stage, mais c'est en entrée et sortie permanente. Le formateur
Frédéric Guilloneau explique ainsi le fonctionnement : « tu
acquières des morceaux de connaissance et l'évaluation se fait en
acquis-non acquis. » A chaque session à la MFR, il y a un
thème technique bien précis (ex : maçonnerie paysagère,
débroussaillage et entretien des massifs estivaux, mécanique,...).
En un an les élèves font le tour de l'activité de l'ouvrier
paysagiste.
Cette formation est proposée à la MFR
de l'Orléanais, où se déroulent les cours les plus théoriques.
Les travaux plus pratiques se passent à la MFR de Chaingy.